Visite de chantier le mercredi 10 novembre à 19h
Après avoir parlé de solitude dans le spectacle MINIATURE, j’ai envie de traiter l’absence. J’ai envie que l’on suive une enfant qui se construit avec un manque qui ne s’explique pas. Habitée par un vide immense qui ressemble à un grand trou elle va devoir combler à sa manière cet espace béant pour ne plus porter le poids de cette disparition soudaine et inexpliquée.
Disparaître c’est ne plus être visible.
Par effacement volontaire ou par usure du temps.
Ce spectacle pose la question de l’héritage choisi ou imposé. Le regard sur le passé peut-il être objectif ou est-il tou- jours relu à l’aune du présent ?
Quelle part d’héritage réel ou fantasmé construit-on pour aller de l’avant ?
Quand un parent a disparu et que toute trace de lui a été effacée, comment reconstituer une filiation, réelle ou imaginaire ? Dans ce spectacle je souhaite questionner l’absence et les stratégies mises en place pour combler le manque . Ce questionnement est traité à travers le regard de Mathilde 8 ans
Quand Mathilde avait 2 ans, son père à disparu. Elle a du se contenter d’un « ton papa est parti ». Depuis, savoir ce qu’il est devenu la hante. Une rencontre fortuite avec un clochard étrange de la génération de son père, va remettre cette question au centre de sa vie. Elle cherche à plein temps des indices pour reconstituer l’image du père et son par- cours. A la mort accidentelle du clochard elle donne à celui ci l’identité de son père pour pouvoir l’enterrer.
La langue de François Chaffin se met au service du propos. Rythmique et poétique elle vient donner une voix à cette enfant emmêlée et têtue qui cherche à s’arranger avec le réel pour ne pas rester coincée avec cet évènement tragique qui la hante
