antichambre

Antichambre est à la fois un film d’animation, un spectacle, une exposition.
Œuvre multiple qui met différents acteurs culturels en résonance (cinémas, festivals, théâtres, mu- sées…), elle s’inscrit dans la continuité du travail de la compagnie : croiser les disciplines, les publics, de toutes cultures, de tous âges, par delà les mots, laissant la place à l’imaginaire et la poésie.
Les deux artistes de la compagnie STEREOPTIK, Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet, enri- chissent leur recherche artistique à travers la réalisation d’un court métrage d’animation mêlant à la fois dessin animé, stop-motion, peinture, théâtre d’objets et musique.
Le spectacle, au delà d’être le «making off» du film, invite le public à découvrir le processus créatif de la compagnie.
L’exposition vient compléter ces deux premières propositions, en montrant l’envers du décor, les étapes de recherche, les croquis préparatoires, le story-board ou encore des installations réalisées à partir de calques montrant les principes de l’animation en image par image ou comment créer un mouvement à partir de six ou sept dessins fixes.

Nous vivons dans une société de l’image, notamment de l’image de soi. Souvent liée à la perfor- mance, elle se doit d’être optimale et si possible de faire des envieux. Elle est tronquée, remodelée, dans le but de mettre en avant certaines facettes de notre personnalité et d’en dissimuler d’autres. À l’extrême, des avatars sont disponibles afin de mettre un filtre supplémentaire entre ce que nous sommes et ce que nous voulons montrer.
Imaginons un monde où la première chose que l’on voit lorsque l’on rencontre quelqu’un, ce sont ses sentiments, ses sensations, ses émotions. Pas de trait de visage, pas de beau, de moins beau, de coupe de cheveux, de vêtements tendance ou autre, juste les émotions.
Par un procédé plastique et visuel, tous les protagonistes de cette histoire sont des silhouettes tra- versées par des couleurs, de la peinture en mouvement, des matières graphiques exprimant leurs émotions.

Au début du récit, totalement absorbé par son travail, le personnage principal est habité par des cou- leurs froides, des chiffres et des équations. Grâce à la photo retrouvée, des couleurs chaudes, des vibrations, des lumières se développent en lui. La sensibilité, la capacité à l’émerveillement qu’il avait lorsqu’il était enfant reprennent peu à peu une place importante dans son quotidien. Cette transfor- mation l’amène à porter un nouveau regard tant sur lui même que sur le monde qui l’entoure.