Une traversée
compagnie Belova - IacobelliSYNOPSIS
Une enfant doit quitter sa maison qui n’existe plus. Personne ne sait où sa famille va aller.
Ils ne peuvent pas emporter beaucoup de choses. C’est un long voyage.
Une enfant joue avec un chaton dans les ruines de sa maison pendant que les adultes préparent le départ. Un miroir brisé, des pièces d’échecs brûlées, un hochet, une chaise de plage, un coussin déchiré, un châle, des aiguilles à tricoter éparpillées font tous partie du grand jeu du monde au-delà du miroir. C’est une traversée dans un pays où tout est inversé. Où elle peut se souvenir du futur, s’enfuir de chez elle et se cogner à sa maison tout le temps. Où on peut voyager par la poste si on n’a pas de billet pour le train. Courir aussi vite que possible pour rester dans le même endroit. Dans la forêt de l’oubli, perdre son nom et le retrouver quand on sort à la lumière. Faire la guerre pour un hochet et la terminer pour aller dîner. Devenir une Reine et jeter ses invités par terre en tirant sur une nappe lors de son couronnement. Secouer le Roi Rouge et le transformer en chaton.
ÉCRITURE
Nous allons partir du livre de Lewis Caroll qui se prête de façon hallucinante à la thématique que nous avons envie de traiter : l’absurdité de notre monde à travers les yeux d’une enfant. Partir de l’enfant en situation de migration, nous permettra de créer un lien avec la réalité qui nous préoccupe.
Le déroulement des chapitres de La Traversée du miroir nous invite à passer les étapes d’adaptation au monde d’aujourd’hui, de façon ludique et décalée : d’abord Alice est invisible, puis elle s’éloigne de sa maison et se retrouve sans cesse devant sa porte, puis elle doit courir pour rester sur place…
La narration avance à première vue de façon aléatoire. En fait, elle est complètement logique selon les règles d’un jeu encore inconnu pour l’enfant. Le jeu de la survie, des compromis, du désespoir et de l’empouvoirement, qui permettent de grandir, mais aussi de décrire l’état de la société qui nous entoure. La dynamique de narration est menée par le désir d’arriver, de ne pas sombrer et en même temps de ne pas perdre son nom et sa personnalité. C’est un jeu et une enfant est prête à y jouer, même en tant que simple Pion sur l’échiquier, mais c’est sûrement mieux en tant que Reine.
Le mouvement ne dépend pas d’elle, et plus elle se rapproche, plus elle s’éloigne ; mais elle est toujours prête à jouer. Faire « comme si », s’accrocher à la Reine qui fuit, à la barbe de la Chèvre, au Chevalier qui glisse, faire tout pour ne pas tomber, ne pas sortir du jeu, ne pas s’enfermer dans une image figée, ne pas s’habituer à « l’impossible », ne pas être coincée dans le rêve d’un autre.
L’enfant observe le monde des adultes de l’autre côté du miroir, elle prend même part à leur jeu et en même temps, elle n’est pas là. Elle est endormie. Elle n’a pas peur. Lorsque l’incompréhension atteint ses limites, elle commence à secouer le Roi Rouge et il se transforme en chaton.
« Et si nous ne faisions tous partie d’un rêve. Mais dans ce cas j’espère qu’il s’agit de MON rêve, et non du rêve du Roi Rouge !
Je déteste l’idée d’appartenir au rêve de quelqu’un d’autre »
Distribution
Mise en scène et dramaturgie Natacha Belova et Tita Iacobelli
Conception de marionnettes Natacha Belova
Interprétation Marta Pereira, Tita Iacobelli et un·e comédien·ne
Scénographie Aurélie Borremans Marionnettes Marta Pereira
Création Sonore Simón González
Costumes Jackye Fauconnier
Chorégraphie, regard extérieur Nicole Mossou
Création lumière Aurélie Perret
Assistanat à la mise en scène Élise Reculeau
Production Thérèse Coriou et Charlotte Evrard
Régie son et lumière Franco Peñaloza Soto
Soutiens
Production Compagnie Belova-Iacobelli, DC&J Création, avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement fédéral de Belgique et d’Inver Tax Shelter
Coproduction Théâtre de Liège | Atelier Théâtre Jean Vilar, Louvain-la-Neuve | Théâtre les Tanneurs | Maison de la Culture de Tournai | Théâtre de la Cité & Marionnettissimo, Toulouse | Théâtre Antoine Vitez – Scène d’Ivry | Festival Casteliers – MIAM, Montréal | Le Sablier – CNMa | Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville Mézières |Biennale Internationale des Arts de la Marionnette, Paris
Soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.