Le temps d’une soirée vous découvrirez les 4 spectacles courts !
A quelques heures de la retraite, le capitaine de gendarmerie Michel Folleux est tiré du lit par un appel anonyme. Le renseignement qu’on lui dévoile a tout d’une véritable affaire, enfin ! C’est sur les chapeaux de roues que commence une enquête improbable et farfelue en théâtre d’objets. Dans ce pastiche du genre polar, une galerie de personnages aussi drôles que touchants tient le public en haleine. Avec beaucoup de logique dans autant d’absurdité, il n’est pas impossible que l’on connaisse le fin mot de cette histoire.
Gildwen Peronno et Julien Galardon créent la compagnie RoiZIZO théâtre en 2008. Dans leurs créations s’entremêlent le théâtre, la marionnette et l’objet, pour raconter l’en-deçà du familier, la partie de notre monde qui échappe à nos yeux. Au gré des rencontres artistiques, des collaborations se nouent, en France puis au Québec. Des représentations se programment à l’étranger. De la rue à la salle, en solo ou en duo, le tragique va main dans la main avec le comique, mais toujours avec la même simplicité, le même rapport immédiat au public. Spécialistes du dispositif léger qui s’implante aussi bien dans une médiathèque que dans un théâtre subventionné, Julien et Gildwen ont érigé en art la rencontre avec le public, à la faveur d’un théâtre qui réconcilie l’exigence de qualité poétique avec la volonté d’accueillir toutes les sensibilités.
À la veille du tourisme spatial et des navettes low cost vers la lune, la compagnie va user de toute son ingéniosité et de sa bidouille pour vous proposer un voyage que seule une élite de femmes et d’hommes ont accompli. Sur les traces de ces pionniers de l’espace, partez vers l’inconnu. Go pour la séquence d’allumage, 3… 2… 1… Décollage ! Virtuose dans l’art du détournement d’objets, la Cie Bakélite fait une nouvelle fois honneur à sa réputation, si la démesure et l’absurde sont au rendez-vous, l’humour et la poésie des images restent au service de l’aventure.
Bakélite naît en 2005 à Rennes. Son responsable artistique, Olivier Rannou, signe des spectacles mémorables pour un public familial où l’atrocement rigolo côtoie le rigoureusement dingue. Un art de la minutie et de l’exigence, où l’imagination s’allie à l’inventivité pratique. En jouant sur les symboles, sur la force évocatrice de l’objet ordinaire, la Bakélite recrée des armées à partir de trois figurines, fait rentrer des villes entières dans une valise, campe une banque par une tirelire en forme de cochon. La signature de la Bakélite, c’est la précision dans le découpage et dans les enchaînements, avec toute la rigueur d’une écriture par plans qui emprunte sa dramaturgie au cinéma… et en détourne les codes. La compagnie Bakélite c’est aussi trois artistes associés : Aurélien Georgeault-Loch, Alan Floch et Guillaume Alexandre. Tous trois sont porteurs de projets artistiques qu’Olivier Rannou met en scène et que Charlène Faroldi accompagne en production et diffusion.
Empruntant librement au mythe des Métamorphoses d’Ovide, la compagnie embarque le spectateur dans une aventure jubilatoire sous forme de jeu de plateau. De l’hibernation solitaire au dégel printanier, les objets racontent la naissance du désir chez une jeune fille : son intimité, ses déboires et ses fantasmes – sans détours, avec pudeur, distance et humour. Pas de gêne : les vérités parfois douloureuses se disent ici franchement, mais par la poésie et un rire libérateur.
La Nids Dhom Cie est créé par Lisa Lacombe et Alice Mercier toute deux formées entre autres à l’école internationale de Théâtre Jacques Lecoq. Toutes deux sont réunies par leur commune sensibilité peu commune, un désir d’entrer tour à tour dans les questions et dans les réponses et de s’étudier sans complaisance. Le jeu de l’ourse est une forme courte du dernier spectacle de la compagnie Les dents de la sagesse.
Un surprenant trio de magie, musique et marionnette nous entraîne dans la course folle d’un personnage hanté par son double. Le geste de manipulation visible du marionnettiste confronté à celui invisible de l’illusionniste perturbe le réel et repousse les limites de ce que l’on croit possible. La frontière entre le réel et l’imaginaire devient poreuse. À coups de tours de passe-passe et au rythme frénétique de la batterie, le trouble s’installe dans la tête du spectateur… Qui aura la peau de l’un ou de l’autre ?
La compagnie Les Anges au Plafond est née de la rencontre de deux comédiens marionnettistes Camille Trouvé et Brice Berthoud articulant leur langage artistique autour de 3 grands axes : le souffle de l’épopée, l’espace en question et le geste de manipulation, visible ou invisible. Marionnettes portées, ombres, projections, pop-up, scénographie en mouvement, l’univers poétique et décalé des Anges au Plafond se décline au fil des spectacles avec le papier comme matière de prédilection et la musique en direct au cœur de la dramaturgie. Portés par l’envie de conter des histoires intimes et spectaculaires, ils nous transportent dans les récits de trajectoires de vie, des mythes fondateurs d’Antigone et d’Œdipe aux figures d’artistes contemporains. Après quatre spectacles qui mêlent l’intime et le politique et mettent en scène les figures de Camille Claudel et Romain Gary, ils ressentent aujourd’hui la nécessité d’aller ailleurs. Leur geste de création prend comme point de départ, non plus le récit d’une trajectoire de vie connue, mais le principe de manipulation même, comme moteur de l’écriture. En septembre, Camille Trouvé et Brice Berthoud ont été nommés à la direction du CDN Normandie-Rouen.