Emmanuel Audibert n’a pas son pareil pour faire vibrer notre corde sensible avec ses personnages animés par des moteurs. Dans On était une fois, il rend un hommage tendre et drôle au public.
Issu du cirque, Emmanuel Audibert s’applique depuis cinq ans à donner vie à des marionnettes. Sa méthode ? Les manipuler par ordinateur à l’aide de moteurs électriques. Adepte de la bidouille high-tech, il récupère des bouts de bois ou de carton, les assemble en pantins et les relie par des fils à des moteurs. Où qu’elles se produisent, ses inventions font sensation.
Pour On était une fois (abrégé O.E.U.F.), l’ingénieux bricoleur fait un spectacle sur le spectacle et recrée un public à partir de peluches. Ne vous fiez pas à leur aspect mignon et enfantin, la vingtaine de peluches a de la répartie et exprime à voix haute ce qu’un vrai public pense généralement tout bas. De l’attente dans le gradin jusqu’au spectacle, elles s’animent et commentent ce qu’il se passe – ou ne se passe pas – à base d’envolées philosophiques ou de bonnes blagues. Sous leurs yeux, les « On » par milliers (personnages de polystyrène à l’allure de clones) jouent leur curieuse partition. Et nous, on rit beaucoup (de nous) !
Créée en 1995, la Cie 36 du mois développe un langage théâtral presque parlé, presque acrobatique, marionnettique, poétique… et des caprices de bidouilleurs. Ainsi que des projets lui permettant de rencontrer autrement des artistes, un public, des gens.
La Cie participe à la rencontre artistes-public du jeudi 12 à 18h30